Sur la route des oliviers de Crête avec Amfora

Entre mer et montagne, des paysages à couper le souffle

Les oliviers nous ont suivi tout le long de la route. De petites routes escarpées nous font traverser des petits villages. La mer n’est jamais bien loin. Sur la route, on croise quelques voitures, un troupeau de chèvre, quelques animaux sauvages.

L’or vert de la région

Avec son climat doux, l’ensoleillement et les conditions géologiques, la Crête offre naturellement une huile d’olive de la plus haute qualité au monde. Et ce n’est pas pour rien que ça en est un symbole fort de la culture grecque depuis des millénaires.

Direction Zakros tout d’abord, où nous nous sommes rendus dans l’une des plus importantes coopératives où se fournit Eurof, le fondateur d’Amfora.

Nous sommes arrivées au début de la période de récolte qui va se prolonger jusqu’à décembre.

Au cœur de l’oliveraie, des hommes récoltent encore les olives à la main. Ici c’est la variété Koroneiki qui est cultivée, la variété principale de l’île. Ils posent des filets au sol et secouent à l’aide d’un peigne les branches afin d’en faire tomber les fruits. Les olives sont ensuite transvasées dans le pressoir. On les sépare des branches et autres parasites pour pouvoir les laver. Seulement après elles sont broyées, et la pâte pressée. Puis on laisse l’huile décanter des autres éléments telle que l’eau. C’est ce qu’on appelle le pressage à froid, la méthode d’extraction la plus noble de cette industrie. Enfin, on met en bouteille. Plus la mise en bouteille est rapide après la récolte, plus l’huile est fraîche et de qualité.

Ici l’huile est extra  vierge ! 😉 Les olives viennent d’un seul producteur, pas de mélange. L’huile est fraîche et pure ! L’huile d’olive a des propriétés anti-oxydantes et protège contre les maladies cardiovasculaires.

Plus qu’une huile, une histoire

En Crête, les champs d’oliviers se transmettent de génération en génération. C’est tout une économie tournée autour du tourisme et de l’huile d’olive. La production d’huile est une tradition familiale où certains oliviers ont plus de 500 ans.

Malheureusement, c’est une tradition en péril. Le prix de l’huile est tiré vers le bas à cause des huiles industrielles ou celles coupées d’Espagne ou d’Italie. D’autant que les nouvelles générations migrent vers les grandes villes pour se spécialiser dans d’autres métiers.

Amfora tient justement à faire perdurer cette tradition et aider ces hommes et femmes passionnées en leur achetant l’huile directement, sans passer par des intermédiaires qui négocient des prix au plus bas. Acheter une huile de Amfora, c’est le parti de soutenir les petits producteurs ! Car derrière chaque huile se cache un producteur avec son histoire.

L’hospitalité crétoise et la richesse du terroir

Notre périple sur la route des oliviers nous a menédans différents villages et villes : depuis Zakros jusqu’à Tourloti. On découvre de belles bâtisses en pierre et les amphores ne sont jamais bien loin pour décorer les lieux. Partout, on retrouve le même accueil et une chaleur humaine dans des villages isolés. Des crétois qui prennent plaisir à partager leur culture. Même les personnes les plus âgées entament la conversation en anglais !

La plupart des habitants cultivent naturellement le « slow living », difficile de faire autrement dans de si petits villages… C’est avec un esprit apaisé qu’ils profitent des petits instants de la vie. On peut d’ailleurs lire leur bonheur sur leurs lèvres. Est-ce que l’huile serait le secret du bonheur et la clé d’une jeunesse éternelle ?!

Si vous voulez rencontrer les locaux, dirigez-vous au kafenío (café), c’est le lieu social du villageoù les locaux se réunissent pour discuter, jouer aux cartes et parler de la récolte. Le soir, on se retrouve à la  tavérna  pour dîner.

Vous l’aurez compris, ici on prend le temps de tout. On prend le temps d’admirer le paysage, de récolter les fruits de son travail et de déguster ce que l’on a cultivé. Lors de l’un de nos repas avec les producteurs, nous étions surpris de voir que tout est fait maison. Et cela leur est tout à fait naturel ! Ainsi, nous avons dégusté de la fêta maison arrosée d’un filet d’huile d’olive de l’oliveraie d’à côté et parsemée de quelques brins d’origan sauvagerécolté au bord d’une route. Sans oublier la pointe de provenant du rucher d’à côté !

La gastronomie crétoise

On ne pouvait pas parler de ce voyage sans parler de gastronomie qui était le fil rouge de notre périple.

Naturellement, l’huile d’olive locale est sur toutes les tables. Ce liquide doré – voire vert fluo tant l’huile est fraîche ! – sert de base à la cuisine crétoise.

Chaque repas est composé d’une variété de différents plats avec des « mezzés » tel que le fameux tzatzíki (yaourt, concombre, ail et menthe) de la taramosalata (des œufs de poisson ou tarama), de la fava (purée de pois cassées, ou houmous). On a adoré aussi découvrir le dákos, une biscotte d’orge garnie de tomates concassées et de fromage mizithra émietté. Côté mezzé chaud, on retiendra les divines saganaki(petites croquettes au fromage, frites à l’huile d’olive bien sûr !) et les dolmades (feuilles de vigne farcies au riz).

Comme plat de résistance, on vous recommande l’agneau kleftiko(agneau cuit à basse température) accompagné de stamnagáthi, une chicorée épineuse et sauvage  qui ressemble aux épinards ; les Crétois lui attribuent souvent les raisons de leur bonne santé. On découvre aussi le traditionnel staka, une sorte d’omelette fabriquée à partir de résidu de beurre clarifié et d’un soupçon de farine.

Le repas se termine avec une petite assiette de glyko tou koutaliou, des fruits au sirop confits comme du coings. Ces douceurs sont généralement offertes aux invités et dans les restaurants en geste d’hospitalité. Elles sont servies dans un petit plat ou bol en porcelaine (ou en cristal), avec du café ou du thé et de l’eau froide.

Enfin, le repas se termine avec un petit verre de Raki, une grappa crétoise faite à partir de  moût de raisin des dernières vendanges. Sa préparation est un véritable acte social ! Les villageois se retrouve autour d’un distillateur pour préparer la liqueur durant toute une journée. Tout le monde est invité à passer dire bonjour, venir déguster des pâtisseries et des grenades en observant le processus de fabrication et en se racontant des histoires. Merci à l’association Zilos Distillers de nous avoir convié à leur petite soirée ! Ils oeuvrent notamment pour la reconnaissance de leur tradition de raki « kazani » au patrimoine mondial de l’UNESCO pour que cette dernière perdure. Car tout comme l’huile d’olive, la fabrication de cette grappa s’appuie sur un véritable savoir-faire !

La recette du gâteau à l’huile d’olive

Un peu de Crête en Suisse grâce à Amfora !

Certes ces paysages vont nous manquer ainsi que le climat. On retourne en Suisse avec morosité et grisaille. Mais on remporte un petit peu de Crête chez nous une bouteille d’huile d’olive Amfora en poche. De quoi mettre un peu de soleil dans nos plats.

En utilisant cette huile de qualité, nous sommes fières de soutenir la mission de cette petite entreprise suisse qui est de mettre ses clients au contact des personnes qui cultivent la terre et les olives.

En tout cas, pour nous tout est clair, on ne verra plus jamais l’huile d’olive de la même manière !

Merci à tous les producteurs de Crête de nous avoir accueillis chez eux, de nous avoir invités à leur table, de nous avoir fait rencontrer leur famille et partager leur histoire, et de nous avoir donné un avant-goût de l’art de vivre crétois.. Merci aux Giorgios (il y en a beaucoup ;)), à Elleni, Michalis, la famille Arkalochori, l’équipe de la coopérative de Zakros et à Erica pour l’organisation. Et surtout merci à Eurof de nous avoir emmené jusqu’en Crête, Camille pour l’organisation et Elea pour les belles photos.

Crédit Photo : Elea Di Lorenzo